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L'Université d'Ottawa dévoile ses dernières chaires de recherche en partenariat avec le Réseau universitaire de santé d'Ottawa

Par Université d'Ottawa

Cabinet de la vice-rectrice à la recherche et à l'innovation, CVRRI

Sathya Karunananthan, Rebecca Robillard et Jennifer Reed.
De gauche à droite : Sathya Karunananthan, Rebecca Robillard et Jennifer Reed.
Les données sont plus que des chiffres : elles racontent des histoires. Elles révèlent des tendances, mettent en lumière des lacunes et orientent vers des solutions. En santé, ces informations sont essentielles : elles montrent où les systèmes sont défaillants, où les gens sont laissés pour compte et comment nous pouvons faire mieux. C’est ce qui motive les nouvelles Chaires de recherche universitaire (CRU), lancées en partenariat avec le Réseau universitaire de santé d’Ottawa (RUSO).

Acteur clé dans la création de ces chaires, le (RUSO) est une alliance récemment formée de partenaires de premier plan, incluant les hôpitaux d’enseignement et de recherche affiliés à l’Université d’Ottawa. Ce réseau vise à faciliter la recherche collaborative, à renforcer la réputation d’Ottawa en tant que pôle d’excellence en recherche en santé, et à soutenir un écosystème d’éducation en santé de calibre mondial. En rapprochant la découverte scientifique de la pratique clinique, le RUSO permet aux avancées en recherche de se traduire plus rapidement en soins améliorés, en formations enrichies et en meilleurs résultats pour les patients.

Ces projets CRU-RUSO visent à faire progresser la recherche sur le sommeil et la santé mentale, à optimiser la réadaptation cardiovasculaire et à examiner l’impact du langage sur l’équité en santé. Ils exploitent les données pour mieux saisir les subtilités de la santé et transformer les connaissances en actions concrètes.

Rebecca Robillard

Chaire de recherche de l’Université du Réseau universitaire de santé d’Ottawa sur le sommeil et la santé mentale

Faculté des sciences sociales et Institut de recherche en santé mentale (IRSM) du Royal

La professeure agrégée Rebecca Robillard cherche à mieux comprendre le lien entre sommeil et bien-être, lequel va beaucoup plus loin qu’on pourrait le croire. 

En qualité de psychologue clinicienne et de neuroscientifique, elle est bien placée pour examiner les perturbations du sommeil issues d’un large éventail de troubles mentaux. En comparant les données de personnes aux différents profils psychologiques, elle relève à la fois les perturbations courantes – comme les troubles du cycle du sommeil ou les changements dans l’activité cÅ“ur-cerveau – et les particularités propres à chaque état. Cette approche bilatérale ouvre la voie à des interventions plus personnalisées et plus ciblées. 

Les travaux de la professeure Robillard combinent l’analyse des ondes cérébrales, l’utilisation de technologie portable pour le sommeil et la collecte de données réelles en clinique et auprès de la population. Le projet vise notamment la création d’un référentiel national en libre accès sur le sommeil et la santé mentale; ce serait le tout premier au Canada. 

Cette ressource fera partie de l’Interconnectome cÅ“ur-cerveau, un projet interdisciplinaire de grande envergure qui étudie l’interaction du cÅ“ur et du cerveau et ses répercussions sur la santé. En contribuant à cette plateforme, la professeure Robillard accélérera la recherche à l’intersection du sommeil, de la santé mentale et de la fonction cardiovasculaire, surtout pour les populations défavorisées et diversifiées. 

Jennifer Reed

Chaire de recherche de l’Université du Réseau universitaire de santé d’Ottawa en prévention et en réhabilitation cardiovasculaires

Faculté de médecine et Institut de cardiologie d'Ottawa

Les maladies du cÅ“ur sont la première cause de décès dans le monde. Malgré cela, les femmes sont encore sous-représentées dans la recherche comme dans les soins. La professeure agrégée Jennifer Reed s’efforce d’y remédier. 

Scientifique affiliée à l’, elle dirige la recherche sur l’effet bénéfique de différents types d’exercices, comme l’entraînement fractionné de haute intensité ou l’entraînement continu d’intensité constante, sur l’état physique et mental des femmes cardiaques et certains indicateurs de santé, comme la pression artérielle et le cholestérol. 

Elle s’intéresse aussi aux moyens d’enseigner ces programmes d’exercices par voie virtuelle pour que les femmes contraintes par le transport, des enfants à charge ou un manque d’équipement puissent les suivre à domicile. 

De plus, la professeure Reed dirige la première étude nationale sur les niveaux d’activité physique de la population canadienne atteinte de fibrillation auriculaire, un trouble courant du rythme cardiaque. Outre ces niveaux, son équipe notera les difficultés auxquelles ces personnes se heurtent afin de mettre au point des programmes de réhabilitation plus inclusifs, plus efficaces et plus faciles à suivre assidûment. 

Les travaux de la professeure Reed s’inscrivent dans des démarches plus larges qui visent à rendre les soins cardiaques plus personnalisés et équitables pour les femmes, mais aussi pour toutes les personnes dont les besoins passent entre les mailles du filet, en réinventant les pratiques de prévention et de traitement des maladies du cÅ“ur dans le monde réel. 

Sathya Karunananthan

Chaire de recherche de l’Université du Réseau universitaire de santé d’Ottawa sur la langue comme déterminant social de la santé

Faculté des sciences de la santé et Institut du Savoir Montfort

En plus de l’âge, du sexe et du revenu, on oublie souvent que la langue est elle aussi un facteur déterminant de la santé. Mais cet oubli appartient au passé, car la professeure agrégée Sathya Karunananthan s’attaque de front à la question. 

Ses recherches portent sur le fait que la langue peut autant faciliter que bloquer l’accès à des soins de qualité, surtout pour les personnes qui ne parlent pas la langue généralement utilisée dans leur quartier. Elle se penche sur trois groupes : les francophones à l’extérieur du Québec, les anglophones au Québec et les allophones (personnes dont la langue principale n’est ni le français ni l’anglais) au Canada. 

En combinant des cas individuels et des données à l’échelle des populations, le programme vise à découvrir l’effet des langues sur les soins reçus et les conséquences sur la santé afin de rectifier les iniquités linguistiques dans le système de santé du pays. Plus précisément, il a pour objectif de réunir des données probantes pour éclairer les politiques publiques, améliorer les formations professionnelles sur la santé et assurer l’équité des soins pour des millions de patientes et patients au pays.

En partenariat avec l’, l’équipe de recherche évalue aussi des outils numériques conçus pour que les locutrices et locuteurs de langues minoritaires puissent recevoir des soins de santé équitables.