Animée par Hélène Pourcelot, doctorante à l’École de travail social, la rencontre a offert un espace de dialogue sincère et profond autour du rôle contemporain des pères, des défis auxquels ils font face, des rapports intergénérationnels et des chemins de guérison.
Les participants du cercle de partage – Carlos Kistabish, Jessie Osborne, John Evan Quoquochi et Robert Falcon-Ouellette – ont livré des témoignages empreints d’émotion et de vérité, marqués par leurs parcours personnels, leurs responsabilités familiales et leur volonté de transmettre des valeurs de résilience, d’amour et de culture à leurs enfants.
À travers leurs récits, une réalité commune a émergé : les répercussions durables des traumatismes intergénérationnels liés aux pensionnats, mais aussi la force et la détermination des pères d’aujourd’hui à briser les cycles de douleur et à reconstruire des liens sains et porteurs pour les générations futures.
Les échanges ont mis en lumière :
- l’importance de la présence et de l’amour dans le rôle paternel, souvent en opposition à des modèles absents ou marqués par la violence;
- la nécessité de réapprendre et réinventer les façons d’être père, en intégrant les valeurs culturelles et spirituelles autochtones;
- le rôle crucial de la transmission – de la langue, du territoire, des savoirs – comme fondement du mieux-être collectif.
L’événement s’est conclu par un appel aux futurs travailleurs sociaux présents dans la salle : aller à la rencontre des pères autochtones avec humilité, écoute et respect, en reconnaissant le poids de l’histoire et l’importance de la culture dans leurs parcours de vie.
Ce moment de vérité et de partage a rappelé que la réconciliation se construit aussi dans la reconnaissance et la valorisation des voix autochtones, et que les pères jouent un rôle clé dans le cheminement vers la guérison et le mieux-être collectif.