Saumya Sara Abraham, Maîtrise en affaires publiques et internationales, 1è°ù±ð ²¹²Ô²Ôé±ð
Pays de stage : Laos
ONG canadienne : UNAC
ONG locale : PNUD Lao PDR
Alors que j'approche de la fin de mon stage au sein de l'équipe Economist du PNUD en République démocratique populaire lao, je me surprends à réfléchir à la profondeur avec laquelle cette expérience a remodelé ma compréhension du travail politique, non pas comme une application statique de la théorie, mais comme un processus dynamique et itératif ancré dans les relations, les structures et le contexte local.
Au cours des derniè°ù±ðs semaines, je me suis concentrée sur le financement du développement, un domaine que je n'avais auparavant exploré que de maniè°ù±ð abstraite. En travaillant sur l'atelier consultatif sur la stratégie de financement du 10e plan national de développement socio-économique (NSEDP), j'ai été exposée à des discussions de haut niveau sur la mobilisation des ressources nationales, la finance verte et la coordination institutionnelle. Le fait de contribuer à la préparation de l'événement, de la rédaction des notes d'information à la documentation des délibérations, m'a permis de voir comment le dialogue technique se traduit par une élaboration collaborative des politiques entre le gouvernement, les bailleurs de fonds et les partenaires multilatéraux.
L'un des aspects les plus enrichissants de ce stage sur le plan intellectuel a été de contribuer à la rédaction de rapports sur des projets financés par des bailleurs de fonds, tels que le programme national de planification et de financement pour un développement inclusif (NPFID). Dans ce cadre, la capacité à trouver un équilibre entre la responsabilité, la narration et la clarté technique s'est avérée particuliè°ù±ðment cruciale. J'ai également participé au suivi de la stratégie interne et à la cartographie du paysage institutionnel pour l'examen à mi-parcours du document de programme de pays (CPD), ce qui m'a permis de mieux comprendre les outils de gestion axée sur les résultats et la logique qui sous-tend la prise de décision programmatique.
Ce qui ressort particuliè°ù±ðment, c'est la façon dont ma formation universitaire en politique publique s'est parfaitement intégrée à mon travail quotidien. Les théories sur la gouvernance à plusieurs niveaux, les instruments politiques et l'efficacité du développement ont désormais un sens concret lorsque je vois comment elles interagissent en temps réel, souvent façonnées par des contraintes telles que la capacité institutionnelle, la conditionnalité de l'aide et la complexité géopolitique. Il est également humiliant de réaliser que l'influence politique consiste rarement à proposer des solutions parfaites, mais plutôt à naviguer entre les compromis, à établir un consensus et à communiquer clairement les preuves.
La culture organisationnelle que j'ai rencontrée est tout aussi importante que le contenu des politiques. Le bureau du PNUD favorise un environnement collaboratif où les stagiaires ne sont pas de simples observateurs, mais des contributeurs de confiance. Si les attentes sont élevées, le mentorat l'est tout autant. Mes collègues sont généreux de leur temps et j'ai reçu des commentaires réfléchis qui m'ont permis d'affiner mes compétences en rédaction, en analyse et même en matiè°ù±ð de diplomatie et de communication interculturelle.
Alors que je termine ce chapitre, je me sens plus confiante dans mes compétences techniques et dans mon identité professionnelle. Ce stage m'a permis de découvrir de premiè°ù±ð main comment le travail de développement est structuré, mis en Å“uvre et évalué, et a réaffirmé mon aspiration à travailler dans des domaines où la rigueur, l'équité et l'impact des politiques se croisent. Des modèles théoriques en classe à la navigation dans les tableaux de stratégie de développement à Vientiane, ce parcours a été enrichissant et m'a permis de prendre mes marques.