La professeure Céline Castets-Renard a obtenu du financement du pour un projet novateur intitulé « Jeunes femmes branchées, mais à quel prix ! « FemTech » et risques pour la vie privée. »
Le projet examinera les risques pour la vie privée que présentent les applications mobiles de la « FemTech » (technologie féminine), par exemple, les applications qui portent sur le suivi des menstruations, la grossesse ou l’allaitement. Ces outils, largement utilisés par les femmes et les jeunes filles au Canada, encouragent les utilisatrices à divulguer une grande quantité de données très sensibles sur leur santé. Mais les politiques de confidentialité de ces applications sont souvent vagues quant à la manière dont l’information est stockée, partagée et protégée. De plus, la plupart des entreprises qui détiennent ces applications sont basées aux États-Unis, et il peut être difficile de savoir si elles respectent la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE) du Canada.
Les travaux de la professeure Castets-Renard seront axés principalement sur les jeunes femmes, y compris les mineures, qui sont plus susceptibles d’être victimes d’exploitation et de discrimination ou de perdre de leur autonomie si leurs renseignements personnels font l’objet d’une utilisation malveillante. En comparant la LPRPDE avec des cadres internationaux comme le Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne et la California Consumer Privacy Act, la professeure évaluera si les protections canadiennes actuelles sont suffisantes et si des réformes sont nécessaires et urgentes.
Outre cette analyse juridique, le projet prévoit une série d’initiatives de formation et de sensibilisation visant à aider les jeunes femmes à mieux comprendre leurs droits et les risques liés à l’utilisation des applications de santé féminine. Il a également pour objectif de présenter des recommandations à des responsables de la législation au Canada, en s’appuyant sur les tentatives précédentes, infructueuses, de modernisation de la LPRPDE (projet de loi C-11 en 2020 et projet de loi C-27 en 2022).
Ce projet de recherche vient combler une lacune importante, car aucune étude systématique n’a été réalisée sur l’impact des applications de santé féminine sur les femmes au Canada. Il contribuera aux efforts déployés par le Canada pour protéger la vie privée à notre ère numérique, où les appareils intelligents font de plus en plus partie de nos vies.
Le Programme des contributions du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada soutient les projets de recherche indépendante qui font la lumière sur les nouveaux enjeux en matière de protection de la vie privée et aident la population canadienne à faire des choix éclairés quant à leurs renseignements personnels. Cette année, les s’articulent autour du thème .
Félicitations à la professeure Castets-Renard!